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Deutsche Bank crise Grèce franc suisse

Frederik
Passionate Bio-Engineer

L'Europe que nous avons connue Noël dernier risque d'être bien différente ce Noël 2015...

Deux co-directeurs de Deutsche Bank viennent de donner leur démission, la banque a une exposition aux produits dérivés qui équivaut à 20 fois le PNB de l'Allemagne, et DB est aux premiers rangs des créditeurs de la Grèce, qui ne paiera pas les intérêts venant à échéance en juin. Après le "Francogeddon" du mois de janvier (découplement du franc suisse par rapport à l'Euro) qui a provoqué une hausse instantanée de 30% du CHF, tout est prêt pour un véritable tremblement de terre économique en Europe.

notquant.com : Is Deutsche Bank the next Lehman Brothers?

Sur le front de l'or, quand l'Allemagne a demandé en 2012 le rapatriement de ses 1536 tonnes d'or détenues par la Réserve Fédérale (soit 45% des réserves de la Bundesbank), on a expliqué aux fonctionnaires allemands que leurs lingots marqués ont été refondus, enfreignant ainsi tranquillement la convention signée lors du dépôt. Les Américains étaient aussi bien incapables de leur montrer une telle quantité du précieux métal, et seules 5 tonnes ont été livrées en 2013 ! Les caves sont vides. Le cours de l'or est complètement truqué par des ventes à terme pour artificiellement éviter que les prix flambent et maintenir le statut du dollar comme monnaie mondiale, mais les livraisons des contrats de vente d'or pour des milliers de tonnes en 2013 et 2014 viennent à échéance cette année et il deviendra évident que c'était une supercherie des Américains pour gagner du temps. Si le dollar tombe, les milliards de billets et bons du trésor imprimés allègrement depuis 1945 retourneront d'où ils viennent, provoquant une dévaluation catastrophique du billet vert...

Bloomberg : Germany's Gold Repatriation

Conclusion : avec une dette mondiale supérieure à trois fois le PIB de la planète, un casino des produits dérivés probablement dix fois plus grand encore, et un système bancaire qui n'a pas du tout été réformé et qui se trouve dans une situation bien plus critique qu'en 2008 malgré les largesses ahurissantes de nos banques centrales, tout est prêt pour un véritable cataclysme bancaire.

La solution qu'on va nous proposer :

• Les banques pourront se servir sur les comptes de leurs clients, grâce notamment à la nouvelle loi européenne qui entre en vigueur en janvier 2016. L'argument est carrément comique : on évitera ainsi au "contribuable" (la banque centrale) de couvrir les banques comme en 2008, ce sera aux "actionnaires et créantiers" de payer – traduction : les banques pourront se servir légalement sur les comptes de leurs clients, comme à Chypre.

• L'argent papier sera aboli et seul l'argent électronique des banques sera reconnu, en expliquant que cette "modernisation" évitera la fraude fiscale, le terrorisme et tous les maux de l'humanité, annulant en définitive la dette des banques et leur laissant le pouvoir exclusif de la création monétaire et un contrôle Big Brother d'absolument toutes nos transactions personnelles, avec à la clé une fusion de la carte d'identité et de la carte bancaire.
• Sous menace d'un sepukku de l'économie américaine que personne n'ose envisager, on proposera une fusion du dollar US avec le dollar canadien, l'Euro et la livre Sterling. Comme ces monnaies convergent depuis des années, ça nous semblera assez naturel en fait...

Résultat : après le sacrifice rituel de Deutsche Bank, banque emblématique du moteur économique de l’Europe, les méga banques américaines continueront à avaler massivement la concurrence. Les survivants annuleront leurs dettes en détruisant l’argent papier, remplacé par une monnaie bancaire électronique unique gérée par une "Réserve Mondiale" qui ne sera, comme les banques centrales "indépendantes" actuelles, qu’un cartel des banques privées. Les banques fusionneront plus étroitement que jamais avec les gouvernements qu’elles contrôlent déjà virtuellement par le financement des campagnes et le manque de contrôle démocratique des institutions, dont la Commission européenne est l’exemple le plus flagrant.

Accrochons-nous, la suite risque d'être intéressante.